Le complexe commémoratif de Pahlavan Mahmud est considéré comme le principal complexe de Khiva, qui se développa autour de sa tombe pendant deux siècles et demi (1664-1913). Le complexe comprend le mausolée lui-même, khanaka avec un haut double dôme dont la silhouette devinte l'un des principaux symboles de Khiva.
Pahlavan Mahmud
Pahlavan Mahmud (1247-1326), le grand poète, illuminé, philosophe et soufi, naquit à Khiva. Selon Shamsiddin Somi, auteur de "Komus-ul-'alom" (Livre des grandes figures), Pakhlavan Mahmud était un érudit, un poète, un combattant invaincu et un homme fort. Il a invariablement vaincu ses rivaux en Afghanistan, en Inde, en Iran et en Irak. Le peuple de Khiva respecte et aime Pahlavan Mahmud. Aujourd'hui encore, les lutteurs professionnels prient leur patron Pahlavan Mahmud avant un combat. Cependant, ce ne sont pas ses exploits de lutteur qui ont apporté la célébrité à un homme qui vécut au tournant des XIIIe-XIVe siècles. C'est la sagesse et la justice, exprimées sous forme poétique, qui le rendirent célèbre.
"Cent fois je répéterai ce serment :
Après cent ans dans le donjon, je serai plus fluide,
Cent montagnes dans un ragoût domestique -
que je vais expliquer la vérité à un abruti."
Un homme grand et fort écrivait des poèmes libres, chantant la joie de vivre, prêchant la justice, fustigeant les hypocrites et les prudes.
"Je marchais le long de la rive du fleuve,
Soudain, les eaux du Saï m'ont rattrapé, -
"C'est le djinn qui me poursuit.
Car je suis un libre penseur".
Pakhlavan Mahmud écrit ses rubai et ses poèmes en farsi. Peu de gens au Khorezm connaissaient la langue. L'un de ses poèmes les plus célèbres est "Kanzul hakoyik" (Une collection de vérités). L'auteur reflète dans ses œuvres ses propres idées et pensées soufies. Certains manuscrits du poète survécurent et sont désormais conservés à l'Institut d'études orientales de l'Académie des sciences d'Ouzbékistan, à Tachkent.
Certains des quatrains de Pahlavan-Mahmud figurent sur les murs d'un aivan à colonnes dans la cour du complexe :
"Le feu en hiver est meilleur que les roses du printemps,
Un morceau de tapis vaut mieux qu'un atlas romain.
Écoutez les paroles de Mahmud Pir'er-Wali :
Un chien luli (gitan) vaut mieux qu'un homme méchant."
Le Pahlavan Mahmud est considéré comme l'un des sanctuaires soufis. Et, comme tout soufi, il exerçait un métier qui lui rapportait un revenu. Pahlavan Mahmud était un dépeceur. Dans un hadith, il est dit qu'un musulman doit gagner sa vie par son travail et "il vaut mieux ramasser du bois dans les montagnes, le vendre et trouver ainsi de la nourriture que de vivre de l'aumône". La vie de Pahlavan Mahmud est un exemple de suivi de ce précepte. Auparavant, Pahlavan Mahmud était connu sous le nom de Pir Yar Wali (Pir'er Wali). C'était l'un des pseudonymes qu'il utilisait. Pahlavan Mahmud mourut en 1326. Il fut enterré dans la cour de son atelier, et au fil du temps, sa tombe devint la base d'un vaste cimetière.
Heures d'ouverture : 9h00-18h00, du lundi au vendredi
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