La céramique de Richtan

Chaque ville d'Ouzbékistan est singulière à sa manière. Et chacune d'entre elles a ses propres particularités, ses propres caractéristiques, évoquant beaucoup d'associations en nous. Par exemple, Tachkent est associée au pain savoureux, Samarcande et Boukhara aux coupoles bleues, Khiva aux anciennes forteresses et les villes de la vallée de Ferghana, aux vergers et aux magnifiques œuvres d'art appliqué.

Ainsi, Rishtan était toujours associé aux céramiques du bleu céleste. On dit que la poterie est apparue ici, il y a plusieurs milliers d'années. Même les empereurs chinois en commandèrent.

Craftsman workshop

Les récipients en argile étaient populaires pour leur côté pratique : l'eau y restait fraîche et tandis que la nourriture restait chaude. Au fil des années, les produits en argile se développèrent : les pots furent remplacés les belles théières, les plats, par différents lagans, bols et coupes.

Mais la foi en leur métier qui est l'œuvre des véritables maîtres de l'art ancien, est restée intacte.

Entre les mains d'un maître artisan, un morceau ordinaire d'argile rouge semble se transformer en une œuvre d'art. Il n'y a rien de superflu dans ces pièces, les lignes et les bordures délicates combinées à l'émail céleste s'entremêlent en de magnifiques motifs, témoignant d'un amour non seulement pour l'art en tant que tel, mais aussi pour la nature époustouflante qui les entoure.

C'est la particularité et le caractère unique de la céramique de Rishtan. Par exemple, aujourd'hui, comme il y a des siècles, les couleurs et les glaçures sont bouillies à partir d'herbes spéciales, qui poussent dans certaines régions montagneuses. Ainsi, la couche colorée, au fil du temps, sous l'influence de l'humidité et de la lumière du soleil, ne s'estompe pas et conserve longtemps son éclat et sa brillance.

Quel est le principal secret de la particularité des céramiques de Rishtan ? Peut-être, tout de même, que chaque artisan, en créant son produit, y met un morceau de son âme. Comme le disent les vieux maîtres, « n'approchez pas au four avec de mauvaises pensées, rien ne fonctionnera ». La fabrication de chaque pièce, comme un enfant, nécessite une attention, des soins et un cœur pur.

Fidèles à leur tradition, les artisans de Rishtan travaillent toujours dans des « dukans » - ateliers domestiques, comme autrefois, en cuisant leurs créations dans d'immenses fours tandoor, et en transmettant les secrets de leur savoir-faire à la jeune génération d'artisans.

Aujourd'hui, les céramiques de Rishtan ne sont pas seulement des œuvres d'art, mais aussi des amulettes pour leurs propriétaires. Chaque dessin et motif de l'ornement portent une certaine signification, voire protège du mauvais œil.

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