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La cité Erkurgan : une forteresse d'argile d'un passé lointain

La cité d'Erkurgan se traduit en ouzbek par "Erqo'rg'on" (forteresse en terre). Elle est située le long de l'autoroute Karshi-Boukhara, à 10 km de l'ancienne ville de Karshi, dans la région de Kashkadarya. Il y avait autrefois une ville bien développée et bien fortifiée. Elle était entourée de puissants murs de terre, dont les ruines furent préservées jusqu'à ce jour. L'épaisseur imposante des murs protégeait la ville des ennemis extérieurs. Sa largeur de dix-sept mètres permettait de construire une route le long du mur pour le transport des marchandises.

Derrière les murs de la citadelle, la vie urbaine bat son plein. Il y avait des blocs de maisons résidentielles, un grand marché municipal, des quartiers d'artisans avec des forgerons. Ses habitants se consacraient principalement à l'agriculture et à l'élevage. Au centre de la ville, sur une colline, se trouvait un riche palais qui représentait le pouvoir et la force et était la résidence du dirigeant. Des fouilles archéologiques permirent de découvrir qu'Erkurgan fut fondé aux IXe-VIIIe siècles avant J.-C. et qu'il fut détruit au VIe siècle de notre ère. La superficie totale de la ville intérieure est de 40 hectares, et sa forme est un pentagone distinct. Le centre-ville n'est plus que ruines de maisons anciennes et rues transformées en collines et monticules d'argile.

Le village fut fouillé pour la première fois en 1948 par l'archéologue S. Kabanov. Des fouilles à grande échelle furent menées en 1965 et 1971, qui mirent au jour les ruines d'un mur défensif, d'un sanctuaire de la ville, d'un complexe de palais, d'une dakhma zoroastrienne, d'un quartier de céramistes, d'un système de fortification et bien plus encore. On y trouva de précieux artefacts tels que de la vaisselle, des fragments d'objets usuels et des pièces de monnaie.

Les fouilles archéologiques sur le site se poursuivent encore aujourd'hui. Par exemple, en mai 2020, plusieurs artefacts inhabituels furent trouvés. Un archéologue de Samarkand, Abdisobir Raimkulov, trouva une figurine en terre cuite d'un noble, dont le scientifique lui-même suggéra qu'elle avait été utilisée comme ornement sur l'un des vases d'une personne de haut rang.

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