Il s'agit des ruines du site médiéval de Paykent, dans la province de Boukhara. Cette cité unique fut engloutie par le désert pendant des millénaires, ce qui permit de préserver ses vestiges jusqu'à aujourd'hui. C'est pour cette raison que les archéologues surnommèrent la région la Pompéi d'Asie.
Selon les historiens, l'ancienne citadelle de la cité sogdienne fut habitée pour la première fois au début du millénaire. Au Moyen Âge, on y trouvait le palais d'un souverain, d'anciens temples et des dépendances domestiques. Deux villes intérieures (Shahristans) adjacentes à la citadelle, autrefois habitées par des Ephtalites, étaient entourées de murs de forteresse avec des tours qui leur donnaient le statut de cité ancienne. Il y avait une nécropole et des temples zoroastriens dans la partie nord de la cité.
Sous le règne des Samanides, la cité atteignit son plus haut niveau de développement et devint un grand centre commercial et artisanal. De nombreux caravansérails se développèrent autour de l'ancienne cité, et de nombreux commerçants passant par Boukhara s'y arrêtaient. Les archéologues trouvèrent ici les restes d'une ancienne mosquée du vendredi du XIe siècle. Mais au XIe siècle, en raison de la baisse du niveau de la rivière Zerafshan, l'approvisionnement en eau de Paykent s'arrêta et la cité tomba en ruine. Après plusieurs centaines d'années, le désert régna ici, ce qui permit aux scientifiques, étudiant les ruines, de rassembler en un seul puzzle un grand trésor de l'histoire ancienne.
Les scientifiques découvrirent un matériau unique qui témoigne de la grande culture de l'ancienne Sogdiane : il s'agissait de céramiques émaillées avec des peintures tricolores, de verrerie bleue conçue pour les expériences chimiques, de bouteilles et de récipients destinés à conserver les parfums et les médicaments.
Toute cette beauté peut être vue au musée d'histoire de Paykent.
Heures d'ouverture : 9h00-18h00, du lundi au vendredi
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