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La médersa Kukeldach


Dans le quartier de la place Chorsu se dresse l'un des plus grands sites islamiques de Tachkent – la médersa Kukeldash estimée comme le symbole de la partie ancienne de la capitale. Une des portes de la ville se trouvait à cet endroit au X siècle.

La construction du monument eut lieu au XVI siècle sous le règne des Shaybanides. Le Premier ministre surnommé « kukaldosh » (le frère de lait) qui était proche aux gouverneurs de Tachkent Barak-khan et Dervish-khan, dirigea la construction. D’où est le nom aussi inhabituel de la médersa.

L’activité de la médersa est entourée de nombreuses légendes. Comme le racontaient les anciens habitants du quartier, la médersa était souvent le lieu des exécutions publiques. Les femmes infidèles furent jetées de plus haut minaret, dans les buts de réprimander les autres. D’après une autre légende, jadis un pistachier poussait sur l’un des dômes de la médersa. De ce fait, il était considéré comme un arbre sacré.

L’un des murs intérieurs comporte une écriture semblable par son contenu au proverbe latine « Ars longa – vita brevia » - « La mort est inévitable, mais les œuvres de l'homme sont éternelles ».

Aujourd’hui, la médersa Kukeldash c’est l’un des plus importants monuments architecturaux de la capitale. Le plan du bâtiment respecte les principes de la construction des établissements religieux musulmans : une grande cour intérieure entourée de petites pièces appelées khudjra, et des salles de cours. La magnifique façade est marquée par un pishtak (un portail en forme d'arc) de 20 mètres de hauteur et de balcons aux balustrades sculptés qui se trouvent de deux cotés de pishtak. Elle est également flanquée de deux tours. Les fenêtres ont des grilles de protection solaire. L’œil attentif peut remarquer sur ces grilles la gravure des noms sacrés pour tout musulman - Allah et Mahomet.

La médersa fut le témoin de nombreux événements historiques : des guerres, des catastrophes, des transformations. Le bâtiment était détruit plusieurs fois suite à des tremblements de terre ; il était utilisé comme caravansérail ; au XIX siècle, le monument servait aux khans de Kokand en tant que la résidence officielle. Depuis le toit de la médersa, les canons tiraient sur les révoltés de Tachkent.

Après l’indépendance de l’Ouzbékistan, le monument fut entièrement restauré et il obtint son statut d’origine.

Aujourd’hui, les voix des mouédzine appellent de nouveau les fidèles à la prière depuis la mosquée de médersa, dans les khudjra les étudiants font leur cours.


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