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L’histoire ouzbek de la boxe américaine

Savez-vous qui fut le premier à créer une école de boxe en Ouzbékistan ? 


Sidney Jackson - ce nom est associé non seulement à l'histoire de la boxe ouzbèke, mais aussi à l'athlétisme sportif de notre pays dans son ensemble.

L'étonnant voyage de deux Américains dans ce qui était alors la Russie tsariste se solda par une longue émigration vers le mystérieux pays de l'Est.

L'histoire commença par une simple curiosité. Sidney Jackson naquit à la fin du XIX siècle à New York dans une petite famille juive. Son père, employé dans une entreprise chimique, meurt de tuberculose lorsque l'enfant avait six ans. Sa mère, ayant perdu son seul soutien, alla travailler dans une fabrique du textile, mais eut toujours mal à joindre les deux bouts. Cela obligea le jeune Sid et ses frères à conjuguer l'école avec le travail dans la rue. Un jour, un camarade de classe apporta à l'école un magazine sportif dont les pages présentaient des boxeurs robustes. Dès lors, Jackson savait ce qu'il voulait être.

En 1914, il était déjà un athlète professionnel, membre de l'équipe nationale américaine qui voyageait dans le monde entier. Un jour, il décida de partir en Russie avec son ami Frank Gill, comme il le prétendait, « pour voir les ours se promener dans les rues ». Les Américains ne virent pas d'ours, mais visitèrent Saint-Pétersbourg, puis Moscou. C’était à l’hôtel de Moscou qu’ils apprirent par les journaux sur l’éclatement de la Première Guerre mondiale. La fermeture des routes leur exigea de rester en Russie. Compte tenu de la situation instable dans le pays, on lui conseilla de s’installer temporairement à Tachkent, la capitale du Turkestan de l'époque.

Depuis Tachkent, ils adressaient de nombreux télégrammes à la maison demandant de leur envoyer de l'argent pour le retour, mais seul son ami Gill reçut la réponse positive. Se rendant compte qu'il ne pouvait même pas se payer un hôtel de bon marché, Sid fit appel au gouverneur général de Tachkent et le demanda d’aider à trouver du travail. Mais à l'époque, dans la lointaine Asie Centrale, peu de gens connaissaient la boxe, alors Sidney devint tailleur. Cet athlète expérimenté et travailleur, avec son énergie et sa forme physique, avait besoin d'un travail plus sérieux que de rapiécer et d'ourler des boutons de costumes.

Après la guerre civile russe, où Sidney était volontaire, il retourna à Tachkent et alla travailler comme moniteur dans un club de sport de la maison Romanov. C'était là qu'il commença à enseigner la boxe aux enfants.

Tout l'équipement pour l'exercice, Sidney réalisa de ses propres mains, comme on dit, à partir des matériaux à portée de main. Il fabriqua le ring de boxe improvisé à partir d'une vieille toile de bateau, répara trois paires de gants usés et cousit plusieurs nouvelles à partir de cuir et de crin de cheval provenant d'un abattoir local. Ici, à l’aide de sacs en toile, l'entraîneur réalisa des sacs de frappe. C’est ainsi, par une petite aventure commença l'histoire du premier club de boxe de Tachkent, organisé par un athlète américain.

Outre la boxe, cet entraîneur énergique et plein d'énergie commença à enseigner à ses protégés l'athlétisme, la natation et même le football. En 1921, un miracle se produisit. Alors que Jackson préparait ses protégés pour les Jeux olympiques locaux à Tachkent, un ambassadeur américain arriva avec des documents pour son retour aux États-Unis. Mais Sidney Jackson exprima son refus en ces termes : « Il y a quelques années, j'aurais donné tout pour rentrer chez moi, mais maintenant la situation a changé. C'est un honneur d'être un citoyen américain, mais l’honneur encore plus grand est de rester ici et de servir ce pays. Regardez ceux, ces yeux qui vous regardent pleins d’espoir. Pour cela, vous pouvez tout donner ! »

Sidney Jackson restait pendant de nombreuses années l'entraîneur principal de boxe de la République socialiste soviétique d'Ouzbékistan, et en 1957. Il reçut le titre d'entraîneur honoré, après avoir formé plus d'une dizaine de champions nationaux.

Beaucoup d'élèves et d'apprentis de Sidney Jackson remportèrent ensuite de prestigieux prix, certains obtinrent même des grandes universitaires, mais ils s’appelaient eux-mêmes de « Jacksoniens » et pensèrent avoir appris leur endurance à « l'école de grand-père Sid ».

Dix ans après la mort de Sydney Jackson en 1978, la légende mondiale de la boxe Muhammad Ali arriva à Tachkent pour une visite d'une journée. On ignore s'il savait qu’un demi-siècle avant son apparition sur le ring mondial, les champions de son école natale se forgeaient déjà à Tachkent.

Mais comme vous le savez, dans une bonne école, le savoir se transmet de génération en génération. Et aujourd'hui, les athlètes de boxe ouzbeks nous enchantent par leurs exploits, jour après jour.

Aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro, l'équipe de boxe d'Ouzbékistan battit pour la première fois tous les records en nombre de médailles (trois ors, deux argents et deux bronzes), laissant derrière elle la France, Cuba, le Kazakhstan et la Russie.

Entre autres, notre boxeur Khasanboy Dusmatov remporta le Trophée Val Barker qui récompense le meilleur boxeur aux Jeux olympiques. Khasanboy devint le premier boxeur d'Ouzbékistan à recevoir ce prestigieux trophée.

Среди прочих, наш боксер, Олимпийский чемпион Хасанбой Дусматов стал обладателем Кубка Вэла Баркера, который вручается самому техничному боксеру по итогам Олимпиады. Хасанбой стал первым боксером из Узбекистана, удостоенным этого престижного трофея.

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