La réserve de biosphère nationale de l’aval d’Amou-Darya

L'Ouzbékistan dispose d'un réseau assez large d'aires protégées, couvrant de nombreux sites de biocénose et d'écosystèmes. On compte dans le pays 9 réserves, y compris la réserve de biosphère nationale de l’aval d’Amou-Darya, 2 parcs nationaux, 2 Centres républicains pour les animaux rares (L’éco-centre Djayran), 12 zakazniks. La superficie totale des territoires protégés fait 20520 km² (5% du territoire de l’Ouzbékistan).
La première réserve sur cette zone fut créée en 1939 et se nommait « Primorskiy ». En 1941, elle fut liquidée et récréée en 1971 comme la réserve « Baday-Tugay ». Son premier dirécteur V.P.Lim apporta une contribution particulière au développement de la réserve. Il s’occupa pour la première fois en Ouzbékistan de l'acclimatisation du cerf de Boukhara. Ses activités scientifiques et pratiques furent présentées dans sa monographie intitulée « la Protection de la faune sur le territoire de l'Ouzbékistan : histoire et modernité » et dans plus de 70 articles scientifiques.
En 2011, le Conseil des ministres de la République d'Ouzbékistan adopta une résolution sur l'organisation de la réserve nationale de biosphère de l’aval d’Amou-Darya. Elle fut fondée dans le cadre d'un projet commun du gouvernement du Karakalpakstan, du programme de développement des Nations Unies et du fond écologique mondiale « Conservation des forêts de ripisylve et renforcement des systèmes d'aires protégées dans le delta de l'Amou-Darya au Karakalpakstan». La réserve permet de conserver les précieux coins de la nature sauvage et, en même temps, de développer, d’une manière durable, l'économie de la région. La superficie totale de la réserve de biosphère fait 68717,8 hectares, dont 11 568.3 hectares représentent une zone au régime de protection stricte, 6731.4 hectares de la zone tampon, et 50 418.1 hectares de la zone intermédiaire.

Le monde végétal et animalier de la réserve est très riche. C’est un lieu d’habitation de l'hérisson Hemiechinus auritus, la chauve souris pipistrelle commune, le lièvre de Tolai, la gerbille Mérione du Sud, le chacal qui se cache dans les zones peu accessibles de la forêt de ripisylve et le blaireau. Les ongulés de la réserve sont représentés par deux espèces : le sanglier et le cerf de Boukhara (Hangul - inscrit dans la liste rouge UICN). Le cerf de Boukhara fut acclimaté dans la réserve. Il habitait autrefois dans les bassins des rivières Amou-Darya et l’aval de Syr-Darya.

Sur le territoire de la réserve de biosphère nationale de l’aval d’Amou-Darya se trouvent les objets du patrimoine culturel et historique suivants :

• II après J.-C. Djanpik-kala. L’ancienne cité du IX-XI, XII-XIV siècle après J.-C.
• L’ancienne cité Gyaur kala II-IV avant J.-C.
• La tour de signalisation, dans les environs de Djanpik-kala (Kuyanchik-soy) X-début XIII siècle.
• Le mausolée de Sultan Vais bobo XIV siècle après J.-C.
• L’ancienne cité Kyat XII-XIV siècle.
• La tour Chilpik
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