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L’ensemble commémoratif Shakhi-Zinda

Anciennes sont les légendes qui entourent la ville de Samarcande, mais sa vraie histoire est encore plus antique. L'émergence de Samarcande remonte à environ 2 500 ans. La grande ville de la Sogdiane, puis de la Transoxiane, Samarcande, était à plusieurs reprises la capitale de l'État et les monuments architecturaux qui l'ornent encore aujourd'hui en sont des meilleurs témoins. Chaque nouveau souverain essayait de surpasser le précédent dans la construction en y versant des fonds énormes.

Près de la partie nord-est de Samarcande actuel se trouvent les vestiges de l’ancienne cité-Afrasiab. La ville fut détruite au XII siècle par des Mongoles. Dans sa périphérie sud, au milieu d'un immense cimetière, se situe l'un des meilleurs ensembles historiques et architecturaux de la ville, un groupe des mausolées appelé Shakhi-Zinda.

Shahi Zinda Memorial Ensemble

La chaîne des sépultures s’étend au-dessus du rempart médiéval dont la silhouette est lisible depuis la route à l’approche de l’ensemble. Son nom « Shakhi-Zinda » se traduit du persan comme « le roi vivant ». Il est lié à la tombe symbolique de Qusa ibn-Abbas, cousin du prophète Mahomet, qui vint à Samarcande au XII siècle avec des Arabes pour propager l'Islam. De nombreuses légendes nous apprennent des martyres de Qusam ibn-Abbas qu’il eut pour sa foi après être attaqué par des infidèles pendant sa prière.


Selon la plus courante des légendes, il se cacha dans le mihrab (une niche dans la mosquée, indiquant la direction de la Mecque). Selon l'autre, prenant sa propre tête coupée dans les mains, il déscenda dans un puits sombre menant au jardin souterrain, où il continue de vivre jusqu'à présent. Le mausolée de Qusam ibn-Abbas se trouve dans la partie ouest de l’ensemble.

La nécropole commençait à se former il y a neuf siècles. Jusqu’à la deuxième moitié du XI siècle, le territoire de l’actuelle nécropole fut occupé par des maisons en brique crue et représentait une zone résidentielle. A la fin du XI siècle, une partie de la limite sud d'Afrasiab était en désolation, et un cimetière commençait à y apparaître. Le tombeau de Qusam ibn-Abbas fut l'un des premières constructions. Par la suite, entre XI-XIII siècles apparurent d’autres mausolées richement décorés.

Déjà à cette époque lointaine, la tombe de Qusam-ibn-Abbas et les bâtiments qui l'entourent étaient considérés comme un sanctuaire. En XIII siècle, suite à l’envahissement mongol, la majorité des édifices de l’ensemble fut détruite. Sa renaissance commença au XIV siècle par la construction de nouveaux mausolées dont le décor et le style se distinguaient de ceux des premiers bâtiments. La terre cuite sculptée fut remplacée par des carreaux glaçurés qui finalement supplantèrent l’ancien matériau de revêtement. Différentes couleurs dominent, dont la verte, la bleue et la bleue foncée.

Mais le développement le plus intensif de l’ensemble se fut sous le règne d’Amir Timur. Pendant cette période, les proches (les sœurs et les épouses) de Timur, les représentants de la noblesse militaire érigeaient leurs beaux mausolées près de la tombe de Saint Qusam ibn-Abbas, espérant son intercession dans l'au-delà. La plupart des structures de cette époque survécurent jusqu'à nos jours.

En arrivant sur le trône, Ulug Beg réalisa de grands travaux de planification architecturale qui consistaient en la construction du groupe inférieur des mausolées situés à l'entrée. À l’ouest de l’ensemble, on construisit un mausolée à deux dômes que l’on attribue aujourd’hui à l’astronome des temps d’Ulug Beg, Kazizadeh Rumi.

À l’heure actuelle, l’ensemble Shakhi-Zinda est composé de 11 mausolées dont la majorité appartient au XIV siècle.


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