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La mosquée Deggaron

Considérée comme le chef-d’œuvre architectural de l’Ouzbékistan, la mosquée Deggaron se trouve dans un petit village Khazara du district Karman de la région Navoï. Il n’y a pas d’informations précises sur la date de la construction de la mosquée, les recherches purent donner période approximative, la fin du XI ou le début du XII siècle.
Deggaron Mosque

La mosquée fut découverte et étudiée en 1946 lors de l’expédition de Pendjikent organisée sous la direction de l’orientaliste et l’historien A.U. Yakubovskiy. Son nom « Deggaron » qui veut dire « le potier » est lié avec l’art de poterie qui prospérait au Moyen-Âge sur ce territoire.

L’expédition découvrit également que la mosquée se reposait sur la fondation plus ancienne, et sur des ruines d’une vieille cité. Par son ancienneté, cette mosquée peut être comparée à une autre œuvre de l'architecture, la mosquée Maggoki Attori, érigée au XIIe siècle à Boukhara.



La mosquée est considérée comme unique en son genre d’après son style architectural qui était inhabituel à celui musulman, mais plutôt propre aux constructions zoroastriennes ou même aux temples bouddhistes. En outre, de telles structures à dôme central, posées sur quatre piliers, étaient caractéristiques aussi aux églises paléochrétiennes.

À l'heure actuelle, la mosquée Deggaron continue à fonctionner et fait partie de l’ensemble architecturale et historique. D’autres éléments de l’ensemble sont un musée, un khçanqah et le mausolée du cheikh Mavlono Orif Deggaroni. Selon la légende, Mavlono Orif Deggaroni possédait des pouvoirs surnaturels pouvant accomplir des miracles et guérir les malades en phase terminale. Un jour, pendant les fortes pluies, la rivière déborda et obligea les habitants du village se précipiter hors de leurs maisons pour demander de l'aide. Alors le thaumaturge s’approcha de la rivière et s’adressa à la nature : « Si tu peux, je te prie de quitter ces terres. À quoi te sert la destruction des maisons de ces gens ? ». Au même instant, la pluie s'arrêta et l’eau cessa de monter. Mavlono Orif Deggaroni faisait la prière du vendredi dans la mosquée Deggaron. Pendant trente ans, le devin se cherchait dans la vie, il effectua le hajj sacré et fut l’un des enseignants de Bakhauddin Naqshbandi.


Restauré récemment, la mosquée Deggaron est la candidate à l'inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. À l'heure actuelle, des travaux préparatoires sont en cours pour une étude historique de l’ensemble par des spécialistes de l'Institut de recherches en Asie Centrale.

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